Suisse : le conseil fédéral trahit les citoyens et les clients des banques
13/03/2009
(UDC) L'UDC condamne vigoureusement l'abandon du principe de la double incrimination dont vient de décider le Conseil fédéral sans consulter le peuple et le Parlement. Une fois de plus, ce Conseil fédéral angoissé a cédé à un chantage en acceptant tout et n'importe quoi pour ne pas apparaître sur la liste noire. Le secret protégeant les clients des banques et la double incrimination protègent la sphère privée et la propriété privée des citoyens contre l'Etat. L'UDC combattra l'abandon de la double incrimination et cette atteinte du secret protégeant les clients des banques.
La semaine dernière encore, le Conseil fédéral a affirmé qu'il défendait le secret bancaire. Il a juste eu la force de résister une semaine. Par sa décision d'aujourd'hui, le Conseil fédéral a sacrifié un principe vieux de plusieurs siècles et qui a été ancré dans une loi en 1935 avec la loi fédérale sur les banques. Le secret protégeant les clients des banques a été introduit dans une loi à une époque où il s'agissait de protéger des citoyens européens contre la persécution et l'expropriation par des Etats dictatoriaux. Il s'avère une fois de plus que les véritables fossoyeurs du secret protégeant les clients des banques ne sont pas & agrave; l'étranger, mais en Suisse et au plus haut niveau. Les intérêts fiscaux de pays endettés jusqu'au cou et qui hurlent aujourd'hui - notamment la France, l'Allemagne et les Etats-Unis - sont bien connus: leur principal objectif est d'affaiblir un concurrent, donc la place financière suisse, tout en ménageant leurs propres places bancaires off-shore. Le G20 n'a aucune légitimité fondée sur le droit international de brandir la menace de listes noires. Mais le plus pénible dans cette affaire, c'est que le Conseil fédéral ait cédé à un chantage grossier et accepté de compromettre des milliers d'emplois dans le secteur financier.
L'UDC s'engage sans compromis pour la double incrimination et pour le secret protégeant les clients des banques. Elle a exigé l'ancrage de ces deux principes dans la Constitution fédérale. Le Conseil fédéral, lui, les a cédés sans rien obtenir en contrepartie. Cela signifie en clair qu'il abandonne l'Etat de droit suisse et qu'il trahit les citoyens et les clients des banques suisses. L'UDC, elle, s'engage pour la sphère privée et la propriété privée des citoyennes et des citoyens. Elle ne veut pas d'un citoyen totalement transparent et complètement contrôlé par l'Etat. La responsabilité individuelle et la confiance sont les deux principaux piliers de la démocratie suisse. En Suisse, où ; l'on fait une différence entre la soustraction fiscale et la fraude fiscale, l'honnêteté des contribuables est infiniment plus respectée que dans d'autres pays.
L'UDC invite donc une fois de plus le Conseil fédéral à se donner enfin une stratégie claire et à définir des mesures pour répondre fermement aux attaques fiscales et autres chantages de l'étranger. L'UDC rejette sans discuter l'abandon de la double incrimination. Elle combattra donc la modification des accords de double imposition.
Berne, 10 mars 2009
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