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06/06/2023

85 % des Allemands sont opposés au fait que leur pays quitte l'Union Européenne.

Allemagne. Un sondage Infratest dimap indique que 15 % des Allemands estiment que leur pays doit quitter l’Union Européenne. 85 % y sont opposés.

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Le parti patriotique AfD est donné deuxième parti d’Allemagne, devant les sociaux-démocrates du SPD.

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Allemagne. Le parti patriotique AfD est donné deuxième parti d’Allemagne, devant les sociaux-démocrates du SPD.

(https://www.wahlrecht.de/umfragen/gms.htm)

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SPD : sociaux-démocrates

CDU : démocrates-chrétiens / CSU : sociaux-chrétiens bavarois

Grüne : écologistes

FDP : libéraux

AfD : patriotes

Die Linke : post-communistes

Autres

"Des fonds du FMI en échange de réformes. Visite éclair de Meloni en Tunisie."

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Italie. Revue de presse.

La contre-offensive ukrainienne vers les territoires de Donetsk, Bakhmout et Marioupol, sur fond de visite de l’émissaire du Vatican à Kiev, fait la Une de la presse : « L’armée de Kiev à l’attaque » (Corriere della Sera), « L’heure de l’attaque » (Repubblica), « Des premiers pas à Kiev : le Cardinal Zuppi prépare le terrain pour une solution pacifique » (Avvenire). Le vote de confiance pour retirer à la Cour des Comptes le contrôle sur l’exécution du PNRR fait la Une du quotidien La Stampa « « La légalité est en danger sur le PNRR » » ; l’émission du nouveau bon du trésor « Valore » est aussi en une : « BTP Valore, des débuts record » (Sole 24 Ore), qui titre aussi « Macron lance le plan d’aides pour les gigafactory : la France, pôle de batteries ».

Les JT couvrent la mission en Ukraine de l’émissaire du Vaticanl’attaque au barrage près de Kherson, la mission en Tunisie de Giorgia Meloni, prévue pour aujourd’hui, et le vote de confiance sur le contrôle de l’exécution du PNRR.

PREMIER PLAN, Corriere della Sera, de M. Galluzo, « Meloni et les accusations d’autoritarisme, ‘’c’est absurde, nous faisons comme faisait Darghi’’ » : « Giorgia Meloni a donné une interview télévisée, à la veille d’une mission-éclair en Tunisie pour rassurer le gouvernement de Saied sur les efforts de Rome pour débloquer les aides du FMI. ‘’Il faut conjurer le risque de faillite de ce pays’’ insiste la Présidente du Conseil. Elle fait passer plusieurs messages, parfois sur le ton de la plaisanterie. Elle évoque ses objectifs en tant que leader ‘’je suis à la tête d’une majorité solide, je me fixe un horizon à cinq ans, je peux donc me permettre de gouverner sans forcément chercher l’approbation immédiate de l’opinion publique. J’ai la chance de pouvoir prendre des décisions qui seront jugées sur le long terme’’. Elle insiste sur l’importance de rester cohérente avec ses idées, à commencer par la position sur le conflit ukrainien : ‘’l’opposition d’une part conséquente d’Italiens à l’aide militaire fournie à Kiev est compréhensible mais je suis disposée à perdre un peu de ma popularité car sinon j’irai contre les intérêts de mon pays qui risquerait de se retrouver avec une guerre encore plus proche de son territoire’’. Elle revient plusieurs fois sur les relations avec l’opposition et notamment la gauche qui l’accuse selon elle ‘’d’autoritarisme pour tout […] même lorsque l’on prolonge les normes sur la Cour des Comptes du gouvernement Draghi dont ils faisaient partie’’. ‘’Schlein nous accuse d’avoir un problème avec les opinions divergentes mais si la secrétaire du deuxième parti d’Italie ne sait pas distinguer le désaccord de la censure, alors il y a effectivement un problème’’. ‘’On prédisait l’apocalypse avec l’arrivée de la coalition de droite au gouvernement, l’écroulement de la Bourse. La Bourse va très bien, le spread diminue, les fonds d’investissement ont cessé de miser contre la dette publique italienne…’’. Concernant le revenu de citoyenneté, elle expose sa pensée : ‘’avec les aides publiques, les gens restent pauvres, le travail est le seul ascenseur social qui soit’’. Enfin, elle répond à une question sur Macron : ‘’mais bien sûr que nous nous parlons. Les relations entre Etats sont une chose, les relations entre partis en sont une autre’’. »

COMMENTAIRE, La Repubblica, « Le jeu politique derrière la confiance »  par Stefano Folli : «  Le vote de confiance d'aujourd'hui à la Chambre n'est pas une simple formalité : il marque un tournant, en introduisant un changement dans les tâches et le rôle de la Cour des comptes. Des constitutionnalistes de renom comme Sabino Cassese et Cesare Mirabelli garantissent qu'il ne s'agit pas d'une blessure à la Constitution, mais d’une rationalisation de la procédure. Dans le même temps, cette décision suscite des inquiétudes quant à la volonté de l'exécutif d'échapper à l'enchevêtrement des contrôles à différents niveaux, ce qui peut favoriser les abus. Est-ce le cas ? D'un point de vue général, l'intervention sur le système judiciaire comptable est discutable, surtout en ce qui concerne la manière et le moment où elle a eu lieu. Le tapage médiatique maximal renforce l'impression d'une erreur politique. A moins que ce ne soit précisément l'objectif de la majorité : transmettre à l'opinion publique l'idée d'un exécutif déterminé à accélérer sur les fonds européens, en rejetant sur d'autres - précisément sur la Cour - la responsabilité de retards que beaucoup considèrent comme inévitables, malgré les dénégations du ministre Fitto.  Il y a quatre ans, la même droite qui veut moins de contrôle aujourd'hui en demandait plus. Et vous pouvez comprendre : à l'époque, FdI était dans l'opposition et son point de vue était différent. Avant encore, c'est la gauche qui était tentée de réduire le pouvoir comptable, peut-être parce qu'une alliance de centre-gauche gouvernait à l'époque et que c'était à elle de supporter l'excès de contrôles. Cela montre que, derrière le désaccord sur la norme juridique, il y a souvent, sinon toujours, un affrontement politique dont tout le reste découle. Ayant face à elle une opposition divisée sur le sujet, la majorité pêche peut-être par excès de confiance, ce qui peut conduire à commettre des erreurs, même graves. L'absence d’opposition soudée devrait la conduire à un surcroît de modération, mais cela n’a pas été le cas.  Il n’y a qu’avec l'Europe que l'on veille à ne pas dépasser les bornes. »

ARTICLE, La Repubblica, M. de Ghantuz Cubbe  « Rocca (centre-droit) retire le parrainage à la Roma Pride. Schlein et Gualtieri confirment leur présence » - Après dix ans, la manifestation n’aura plus le soutien de la Région du Latium dirigée par la droite. La GPA est dans le viseur : « Une bonne partie des partis de l’opposition (PD, les radicaux, +Europa, Azione, Italia Viva e l’alliance Verdi sinistra) évoque une ‘’dérive homophobe’’. Selon Fratelli d’Italia et la Ligue, en revanche, cela s’explique par ‘’un acte nécessaire’’. Le président de la région Rocca parle même de ‘’promotion d’acte illégaux’’. La Région avait déjà accordé son parrainage à la manifestation Roma Pride. Ce geste avait été salué par le PD et par le président Mario Mieli. Mario Colamanirino, porte parole de la Rome Pride, avait déclaré ‘’nous apprécions que la Région n’ait pas voulu tomber dans le piège des préjugés idéologiques, en se démarquant politiquement de ceux qui, au Parlement, voudraient faire de la naissance de nos enfants un délit universel’’. Entretemps, la galaxie Pro-vita a commencé à faire pression afin de retirer ce soutien. Et cela est arrivé, tout a été annulé. Une décision ‘’nécessaire et inévitable’’ explique-t-on à la Région, car dans le document en ligne de la manifestation on demande ‘’une loi introduisant et disciplinant aussi en Italie une GPA qui soit éthique et solidaire’’. Ce qui aurait suffi pour faire tout sauter. Le dirigeant de la Ligue Matteo Salvini s’en est immédiatement félicité, en twittant ‘’un soutien à la propagande pro-GPA ? non merci.’’ La présidence du PD fait savoir par le biais de Marta Bonafoni ‘’il s’agit de l’énième levée de boucliers du mouvement Pro vita, où l’on assiste à l’imposition d’une approche idéologique et une idée de société restreinte et injuste’’. Le démocrate Alessandro Zan déplore ‘’une schizophrénie de haine et de discrimination que la droite veut diffuser en exploitant les institutions’’, alors que Riccardo Magi de +Europa évoque pour sa part une ‘’homophobie d’Etat’’. Pour les jeunes de Forza Italia ‘’celle de Colimarino était une provocation mais le retrait du parrainage a été une erreur’’. »

ENTRETIEN, La Stampa, de Francesco Rocca, Président (de centre-droit) de la région Latium : « On m’a tendu un piège » « J’ai reçu une lettre de demande de parrainage très cordiale de la part des organisateurs de la Rome Pride. J’y ai répondu favorablement en précisant toutefois à ces derniers de bien éviter d’associer le logo de la Région à des aspects pouvant heurter la sensibilité morale d’autres citoyens, comme par exemple la GPA. Q. Mais pourquoi avoir décidé cela à 5 jours de la manifestation ? Est-ce un ordre venu du parti ?  Pas du tout, ce sont les propos du porte-parole de la Rome Pride, Mario Colamarino, qui m’ont fait réagir puisqu’il se félicitait que la Région ‘’se démarquait politiquement de certains partis du parlement qui veulent transformer en délit le recours à la GPA’’. Je ne pouvais pas faire autrement que retirer notre parrainage, j’ai vécu cela comme un piège. La GPA est une chose amorale comme la prostitution et est utilisée surtout par les couples riches aux dépens de femmes pauvres. Je ne suis pas homophobe, mais la GPA n’a rien à voir avec les thématiques de la Gay Pride.’’ »

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Francesco Rocca

ENTRETIEN, il Messaggero, Paolo Zangrillo (Forza Italia), Ministre de la fonction publique, « Nous ne sommes plus en temps de pandémie, l’exception [sur le télétravail] pour les parents doit prendre fin » : « Le 30 juin 2023, la prorogation du smart-working prendra fin pour les parents dont les enfants ont moins de 14 ans et alors que cette modalité de travail à distance devrait être prolongée pour les travailleurs vulnérables qui doivent bénéficier d’une ‘’attention juste face aux problèmes auxquels ils sont confrontés’’. Si près de 3,6 millions de travailleurs italiens sont aujourd’hui en smart-working d’après l’Observatoire Polytechnique de Milan, le temps de la pandémie semble révolu et cela implique de corriger certains dispositifs exceptionnels mis en place lors de la crise sanitaire. Pour favoriser le retour à la normale, il s’agira de ‘’renforcer les capacités administratives’’ des collectivités territoriales pour que celles-ci mènent à bien cette transition, en insistant notamment sur la ‘’stabilisation’’ des carrières du personnel sous contrat à durée déterminée. Dans le cadre de la réforme prévue de la fonction publique, l’enjeu est aussi de renforcer l’attractivité des services d’État. En ce sens, la révision des concours d’entrée – et la suppression de l’épreuve orale d’ici à 2026 – va dans le sens de cet objectif. Les candidats admissibles seront également amenés à choisir leur région de préférence, de façon à améliorer la procédure de sélection en créant un dispositif personnalisé en fonction des choix de carrière de chacun »

ARTICLE, la Repubblica, Iacopo Scaramuzzi, « Mission de Zuppi en Ukraine, le Pape veut une paix juste » : « A la demande du Pape François, le chef de la Conférence épiscopale italienne (CEI) Matteo Zuppi se trouve actuellement à Kiev pour ‘’tenter de faire mûrir une piste de sortie à la guerre en Ukraine’’. Si l’initiative n’a pas pour objectif de mener un plan d’action de la part du Vatican, comme cela avait déjà été le cas lors de la visite de Zelensky à Rome en mai 2023, les représentants de cette ‘’diplomatie de l’empathie’’ sont en revanche ‘’convaincus de pouvoir contribuer à débloquer la situation’’. La mission du Cardinal Zuppi a pour principal objet ‘’d’écouter les autorités ukrainiennes sur les possibilités de parvenir à une ‘paix juste’’’. Il se rendra ainsi sur les lieux touchés par les bombardements russes pour ‘’écouter les raisons et les requêtes’’ des Ukrainiens avant de continuer sa mission. Du côté de Kiev, la visite de Zuppi est avant tout une ‘’opportunité pour le Vatican de voir de plus près la réalité de la guerre d’agression’’ que mène la Russie sur le sol ukrainien. Prochaine étape, Moscou. Si le porte-parole du Kremlin Peskov a confirmé hier que M. Zuppi ne rencontrerait pas Poutine en personne, la visite du Cardinal aura aussi pour objet de discuter les conditions d’une ‘’paix juste’’ et ‘’d’écouter ses interlocuteurs, à la recherche d’une évolution de la situation’’. Il pourrait enfin envisager de se rendre aux États-Unis ou en Chine, selon les opportunités de dialogue que lui proposent les deux pays. ‘’L’alternative à la guerre, c’est la politique’’ disait lui-même M. Zuppi dans une lecture qu’il a tenue à l’Université Roma Tre. Connu pour ses missions de pacification qu’il a menées au Congo, au Burundi et au Guatemala, ce missionnaire pour la paix suit la volonté du Pape, de l’Église et du Cardinal Parolin,‘’favorable à un environnement qui puisse mener vers un parcours de paix’’ » 

ARTICLE, La Repubblica, « Des fonds du FMI en échange de réformes. Visite éclair de Meloni en Tunisie » par Tommaso Ciriaco : «  Une Première ministre souverainiste peut-elle se montrer trop pressant avec un autre Etat pour le pousser à accepter des conditions strictes en matière de réformes et de droits en échange d'un énorme prêt du Fonds monétaire international ? Elle ne le peut pas, ou en tout cas, elle préfère ne pas faire passer ce message en public. C'est dans cet esprit que Giorgia Meloni atterrira à Tunis ce matin. Officieusement, cependant, elle invitera les institutions tunisiennes à être plus souples. Car, expliquera-t-elle, "il faut un signal" pour renverser le veto de la Maison Blanche et éviter une crise économique aux conséquences dévastatrices. La dirigeante promettra à Saied un engagement maximal pour obtenir le déboursement de 1,9 milliard du FMI. Et elle relancera une idée italienne, élaborée par Antonio Tajani : deux tranches de financement - l'une immédiate, l'autre à l'issue du processus - pour garantir un répit aux caisses vides tout en diluant dans le temps l'impact des réformes attendues.  Une chose est sûre : Meloni expliquera publiquement qu'elle ne veut pas se mêler de ce qui ne la regarde pas. Mais en réalité, elle demandera à Saied des réponses qui seront apportées par Tajani la semaine prochaine aux Etats-Unis, pour qui « Il est juste que le FMI commence à débourser de l'argent",  "mais en même temps, il faut faire des réformes. Avec Blinken, nous aborderons la question de la Tunisie, mais aussi avec Georgieva". L’Italie veut éviter une crise ressemblant à une nouvelle Libye après la Libye. "Si le gouvernement tunisien tombait, nous pourrions vivre un scénario inquiétant", lance Meloni, une urgence qu'elle doit éviter, car elle la ferait échouer sur un dossier cher à la droite. Avec une augmentation de 155,97 % de migrants sur les côtes italiennes cette année, les données sont jugées très inquiétantes. Mais lors des entretiens de ces derniers mois avec Tajani et le ministre de l'Intérieur Matteo Piantedosi, le président tunisien a été clair : insister sur les enjeux des réformes n'aura pour résultat que de tourner le regard vers la Chine. Pékin, en effet, est déjà présent sur le territoire, entend construire des ports et pourrait reproduire le schéma déjà adopté ailleurs : soutenir économiquement les nations faibles, vaincre leur dette, les contraindre enfin à entrer dans son orbite d'influence. Meloni veut éviter ce scénario. Elle l'a expliqué à Joe Biden en marge du G7 au Japon et l'a répété à Kristalina Georgieva, directrice du FMI. Ursula von der Leyen devait également participer à la visite, mais Meloni a finalement décidé de voler de ses propres ailes. Qu'il s'agisse d'une demande explicite de Saied, peu enclin à se montrer soumis à des pressions extérieures, ou d'une décision résultant du désintérêt de Bruxelles, le fond ne change pas : Rome doit gérer presque seule l'affaire tunisienne, qui pourrait devenir un énorme problème européen en raison de mouvements secondaires. »

(Traduction : ambassade de France à Rome)

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Giorgia Meloni lors du 209ème anniversaire des carabiniers.