La victoire du FN et l'Italie.

Italie. Revue de presse. 

La Stampa C. Martinetti « La politique du XXe siècle est révolue » : « Le FN est le premier parti de France, Marine Le Pen change le paradigme d’un Pays fondateur de l’Union Européenne et ouvre une dynamique imprévisible dans le Vieux Continent. Les catégories dans lesquelles se sont formés les partis des démocraties occidentales ont sauté. Le grand perdant est Nicolas Sarkozy. Le Président, lui, a récupéré du terrain grâce à une attitude ferme et réactive face aux terroristes ». 

Il Messaggero A. Campi « La victoire du FN a des racines profondes » : « On ne tient pas compte du fait que le FN n’est plus le vieux parti des nostalgiques de Vichy. C’est un parti typiquement populiste et le populisme va au-delà de la distinction droite-gauche. Et si le FN a le tort de faire de la démagogie, ses adversaires ne brillent pas par leur capacité de gouverner et leur crédibilité. Les socialistes et la droite gaulliste se ressemblent trop et risquent de paraître comme une joint-venture pour la défense et la répartition du pouvoir ». 

La Repubblica S. Folli « Nos populistes et le vent qui souffle de l’autre côté des Alpes » : « Le chef de la Ligue simplifie un peu trop en s’imaginant que la vague de voix pour le FN en France se traduira automatiquement par un raz-de-marée pour son parti. Le Mouvement 5 Etoiles sait mieux interpréter les frustrations populaires. Il est vrai qu’à eux deux, le M5S et la Ligue totalisent 40% des voix. Il manque encore 6 mois aux élections administratives mais l’effet du vote français pourrait être irrésistible. Il est vrai aussi que le scrutin pour administrer les villes n’implique pas le destin du gouvernement, comme l’affirme Renzi, mais pourrait l’affaiblir beaucoup. Comme c’est le cas pour Hollande ». 

(Traduction : ambassade de France à Rome)